« Nos fidèles ont un grand esprit de persévérance et de résilience. Ils continuent de vivre leur foi, quel qu’en soit le prix. »
Si le Burkina Faso a longtemps été considéré comme un bastion de la liberté religieuse, ces dernières années ont marqué un virage dans l’harmonie interconfessionnelle. Les conditions de la liberté religieuse se sont dégradées, selon les experts de la Commission américaine de la liberté religieuse (USCIRF).
Mgr Laurent Dabire, archevêque de Dori, au Burkina Faso, s’est exprimé à ce sujet auprès de l’organisation Aide à l’Église en Détresse. Il l’affirme, si la situation sécuritaire s’améliore, certaines régions du pays restent dangereuses, « en raison de la présence ou des opérations des groupes terroristes ».
« Les gens continuent d’être forcés de quitter leurs villages, soit à la suite des attaques, soit à cause des menaces de les massacrer à moins qu’ils ne le fassent. Néanmoins, ces attaques ont diminué en nombre et font moins de morts. »
Un avis partagé par l’USCIRF qui déplore :
« Pourtant, ces dernières années, les conditions de liberté religieuse au Burkina Faso se sont dégradées, le pays étant confronté à des crises sécuritaires et humanitaires interdépendantes. Les attaques contre les lieux de culte et les chefs religieux musulmans et chrétiens se sont multipliées à mesure que les djihadistes et d’autres milices ont étendu leur zone d’influence dans tout le pays. »
Alors face à cette persécution, l’archevêque tient à honorer la foi et la résilience des chrétiens.
« Nos fidèles ont un grand esprit de persévérance et de résilience. Ils continuent de vivre leur foi, quel qu’en soit le prix. Pas une seule fois depuis 2015, nous n’avons entendu parler de cas de désertion, d’abandon ou d’apostasie. Les fidèles fuient le terrorisme, auquel ils ne peuvent pas résister, mais ils gardent leur foi. »
M.C.